Un projet de loi sur le renseignement est actuellement débattu à l’assemblée nationale depuis lundi.

Or, on a pu lire récemment dans divers articles, forums ou blogs la levée de boucliers de quelques hébergeurs informatiques essayant de créer le buzz autour de ce projet de loi et du “danger pour la démocratie” qu’il constituerait.

Un des dispositifs proposé concerne la possibilité de mettre en place chez les hébergeurs des systèmes dotés d’algorithmes permettant de filtrer le trafic. Il est important de bien comprendre ici que seules les métadonnées seront collectées, pas les contenus eux-mêmes. L’objectif est de repérer des « marqueurs signifiants », en d’autres termes repérer d’éventuels terroristes, hackers ou escrocs.

Ces hébergeurs menacent de délocaliser leur activité et de déménager dans d’autres pays, condamnant au passage un grand nombre d’emploi et soulignant par là même le respect qu’ils portent à leurs collaborateurs et employés.

Il est étonnant de noter que ces sociétés ont toutes bénéficié de crédits de banques françaises, de l’électricité la moins chère d’Europe, du soutien du gouvernement (il n’y a qu’à voir la French Tech), etc. La peur irraisonnée d’une hypothétique baisse d’activité ajoutée à une belle opération marketing sur l’air de « liberté, liberté chérie » semble peser bien plus qu’une quelconque gratitude. On n’ose imaginer le relationnel après-vente qu’ils doivent entretenir avec leur clientèle…

Et d’ailleurs, quid de leurs clients ?

Ce sont des entrepreneurs, des artisans, des collectivités territoriales qui en ont marre de voir leurs sites hackés, laissant place à des messages de haine mortifères.

Ils en ont marre de se voir volées leurs données industrielles, fruits de leur dur labeur.

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Mais surtout, ils ne veulent plus d’attentats meurtriers comme nous en avons trop connu de par le passé.

Si leur crainte de voir une partie de leur activité disparaitre est plus forte que celle de nouvelles victimes, nous ne pouvons que les inviter alors à en effet « aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte».

Pour notre part, et pour assurer un maximum de sécurité à nos clients toujours plus nombreux, nous nous tenons à la disposition des autorités et déclarons même être prêts à expérimenter ce dispositif qui, nous en sommes certains, ne visera qu’à améliorer le quotidien de nos concitoyens, de nos entreprises, de notre démocratie, déclare M. Thevenon, directeur d’opérations chez Netissime, hébergeur web du groupe ELB Multimédia.

Quant au Président du groupe ELB Multimédia, Dave Elbaze, il n’hésite pas à ouvrir ses portes pour les potentiels employés et clients qui se retrouveront dépassés par une telle délocalisation. “Nous invitons leurs clients et employés ne souhaitant pas être délocalisés à nous rejoindre“, indique-t-il.